Selon les statistiques, les Belges déclarent ne pas toujours utiliser les clignotants. Chose étonnante, ne pas activer son clignotant fait partie des comportements qui irritent les autres conducteurs. Voyons les cas et les différentes situations où l’usage des indicateurs de direction est requis.
Les différentes utilisations
Les indicateurs de direction servent à communiquer avec les autres conducteurs proches. En aucun cas, ils ne donnent la priorité. Ils sont obligatoires dans les cas suivants:
- changer de bande de circulation ou de file
- effectuer une manœuvre: demi-tour, stationnement…
- quitter un rond-point
- changer de direction
- dépasser
- déplacement latéral
Les ronds-points
Pour s’engager dans un rond-point, vous pouvez (ce n’est pas interdit, ni obligatoire) mettre votre indicateur de direction à droite. En Belgique, on considère que l’entrée dans un rond-point équivaut à une intersection. Dans cette optique, le clignotant se met à droite1 puisqu’il n’y a qu’un seul sens de circulation. Si vous quittez l’anneau à la première sortie, il est recommandé de l’activer dès l’entrée. Cela rend vos intentions plus claires, aussi bien pour celui qui vous suit que celui qui veut entrer.
En revanche, l’indicateur de direction est toujours obligatoire pour sortir, peu importe le type de rond-point. Certains giratoires sont construits en forme rectangulaire avec la sortie dans le prolongement de l’entrée. Aussi surprenant que ça puisse paraître, dans ce cas, il faut indiquer son intention. Cela permet aux usagers qui veulent s’insérer dans le giratoire de connaître votre trajectoire.
Dans certains cas, notamment dans les grands ronds-points, où on choisit de se tenir sur la bande extérieure (à droite) et de rester dans le rond-point, on peut activer le cligno gauche pour éviter toute ambigüité sur ses intentions.
Dépasser un cycliste, une trottinette…
Oui, le feu indicateur de direction est indispensable pour dépasser un cycliste. Je rappelle qu’un cycliste est un conducteur à part entière. Il est de surcroit un usager vulnérable envers lequel on marquera davantage de prudence. En cas de dépassement, le Code de la route impose une distance latérale de sécurité d’1 m en agglomération et 1,5 mètre hors agglomération. Pour le rabattement, en principe, il faut remettre son clignotant à droite pour se placer correctement sur la chaussée.
Obliger même si ça semble évident
Une des questions les plus souvent posées concerne un carrefour obligeant le conducteur à tourner dans la direction indiquée. Soit en raison d’une flèche coudée (D1), soit par la présence d’un ou plusieurs sens interdits contraignant l’élève à emprunter la seule issue, soit dans une bande fléchée à gauche ou à droite. Même si vous êtes contraint physiquement de suivre la route dans les situations données, vous êtes obligé de mettre votre clignotant. Évidemment, ne pas le mettre ne va vous faire échouer, mais cela peut faire pencher la balance en votre défaveur à l’évaluation finale.
Des chicanes à répétition
À certains endroits, de nombreuses chicanes se succèdent et le clignotant n’arrête pas de s’allumer et s’éteindre au point de devenir agaçant, même pour un examinateur. Si tel est le cas, il vous demandera de ne plus clignoter pour les chicanes en approche, surtout s’il n’y a personne sur la route.
Tracé de la voie prioritaire
En suivant le tracé prioritaire, vous n’êtes pas contraint de mettre votre indicateur de direction si la trajectoire bifurque. Retenez que c’est uniquement si vous quittez l’axe prioritaire que vous devez mettre votre clignotant. Dans la première illustration ci-dessous, le clignotant est facultatif pour tourner à gauche et obligatoire pour tourner à droite. Dans le second exemple, le feu indicateur de direction est facultatif pour suivre le tracé à gauche et obligatoire pour continuer tout droit. En cas de doute, mettez le clignotant.
Les autres cas particuliers
Dès qu’un obstacle se trouve sur la route, il faut prévenir du danger. Il peut s’agir d’un conteneur rangé le long de la chaussée, un véhicule en panne, une réduction de bande, un piéton qui marche le long de la route, un véhicule prioritaire en mission urgente vous suit et vous devez vous ranger sur le côté, etc. Dans tous les cas, retenez une règle générale: si vous doutez, mettez votre clignotant ! Il vaut mieux un excès de prudence qu’un manque de communication avec les autres usagers. Imaginez qu’un véhicule stationné vous oblige à vous déporter et que vous l’évitiez au dernier moment sans avertir. Vous pouvez créer l’accident avec un motard trop pressé et qui était en train de vous dépasser et qui n’a pas anticipé votre déport.
Quand mettre son clignotant ?
Dans le changement de direction, le Code stipule que l’indicateur de direction doit être mis « suffisamment à temps ». Il est impossible de donner une distance vu que les situations sont très variables. Dans un rond-point, si on veut tourner à la première sortie, on peut déjà le mettre avant d’entrer dans l’anneau du rond-point pour prévenir de son intention de quitter le giratoire rapidement. Pour les intersections, si j’arrive à bonne allure et que le feu est vert, j’enclenche mon indicateur avant l’échangeur. S’il y a du trafic et que j’avance lentement, je peux attendre d’être suffisamment proche du carrefour avant de clignoter ou même attendre juste avant la phase verte. Omettre d’utiliser son clignotant alors que c’est obligatoire est une infraction du premier degré qui est rarement sanctionnée. En revanche, il aura son importance en cas d’accident.
- En France, la logique est différente : le conducteur met son clignotant à gauche s’il veut sortir à la troisième ou quatrième sortie. ↩︎
